La musique au Moyen-Âge est aussi désignée sous le terme de « Musique Médiévale ». Elle englobe musique religieuse et profane et s’étend sur plus de 800 ans, allant même au-delà de la période du Moyen-Âge, jusqu’à la Renaissance.
La musique au Moyen-Âge sera d’abord d’une seule voix, puis polyphonique. La musique religieuse sera chantée par une seule voix lorsqu’il s’agit de psaumes. Les hymnes, eux, seront chantés en cœur, par les fidèles. Les chants sont différents selon les pays d’Europe et, en 1011, l’Église catholique romaine et le pape Grégoire unifient la messe et le chant. C’est l’apparition du chant grégorien aussi appelé plain-chant. Il s’agit d’un chant en latin, de voix d’hommes à l’unisson mettant en valeur les textes sacrés.
La musique au Moyen Âge fait apparaître, à partir du IX ème siècle, une envie de mise en scène qu’on peut rapprocher des débuts de l’opéra. Ces drames se détachent peu à peu du contexte liturgique. Portant le nom de la Cathédrale Notre-Dame, dont la construction débute en 1163, un groupe de compositeurs remet la polyphonie au goût du jour. A partir de 1325 apparaît l’Ars Nova (Art Nouveau), mouvement visant à moderniser notation et rythmique, et rendant la polyphonie encore plus populaire.
La notation que nous connaissons sur les partitions actuelles (ut=do, re, mi, fa, sol, la, si) vient des premières syllabes des vers de l’Hymne à Saint-Jean, composée par Paul Diacre, à la fin du VIII ème siècle.
Pendant de nombreux siècles, la musique chrétienne s’est transmise uniquement par tradition orale. Puis les « neumes » apparurent vers le VII ème ou le IX ème siècle : ce sont des signes tels que accents, points, traits, placés au-dessus ou à côté des paroles, qui donnent des indications sur l’accentuation et le sens de la mélodie.
L’un des premiers compositeurs, au IV ème siècle, est Saint-Ambroise, qui conserve 4 des modes grecs, que l’on appellera plus tard, Modes Authentiques.
Saint Augustin, connu pour ses écrits théologiques, compose également un traité de musique. Si vous le souhaiter, voir ici :
https://www.brepolsonline.net/doi/pdf/10.1484/J.RA.5.102226
A partir du XII ème siècle, on assiste au développement de la polyphonie, et à la naissance de nouvelles écoles musicales regroupées sous la dénomination d’Ars-Antiqua.
Puis la musique évolue au XIV ème siècle avec l’Ars Nova, qui introduit des évolutions importantes au niveau de la notation et du style.
Les pays anglo-saxons ont conservé la notation des notes de la gamme par des lettres. Cette notation a pour origine celle pratiquée en Grèce au siècle de Pythagore (VI ème siècle avant J-C), où l’on utilisait les 15 premières lettres de l’alphabet pour désigner les notes sur 2 octaves. Cette méthode a été reprise au IX ème siècle de notre ère, en n’utilisant alors que les 7 premières lettres de l’alphabet, de A à G. La correspondance, de nos jours, s’établit comme suit :
la | si | do | re | mi | fa | sol |
A | B | C | D | E | F | G |
Je vous souhaite bonne lecture.
Dame Tiffen, le 15/03/2019.
Une après midi agréable au Musée de Chasselay, merci à Nicole pour cette initiative, merci à Patrick, Sylvie (si je ne me trompe pas de prénom) et à Gaby pour nous avoir donné de leur temps, et nous en donner encore pour les 2 prochains samedis.
Bonjour Annie.
Merci pour votre sympathique commentaire. Ce fût pour nous également un plaisir de vous faire partager notre passion.
On a hâte de vous retrouver samedi prochain pour la poursuite de cette initiation.
Padraigh.