La cité gallo-romaine fondée par l’empereur Auguste, riche de monuments antiques, a été christianisée peu à peu depuis le IIIe siècle.
Les évêques d’Autun de l’époque romane se recrutent tous dans l’aristocratie bourguignonne et gardent leurs distances vis-à-vis de Cluny et Vézelay. Ils ont su garder la main sur les monastères urbains. Ceux-ci ont presque tous disparu.
L’Eglise Saint-Lazare demeure le monument médiéval le plus fascinant d’Autun. Construite sur un terrain donné par le duc de Bourgogne .
L’église saint-Lazare (dédiée au saint Lazare de l’Évangile) fut protégée par l’évêque d’Autun, Étienne Ier de Baugé, afin de conserver les reliques que l’on croyait être celle de ce saint, mais qui étaient en fait celles de saint Lazare d’Aix. Ces reliques étaient conservées jusqu’alors à Marseille.
Commencée vers 1120 par Étienne de Baugé, elle fut achevée en 1146, et le porche quelques années plus tard. Elle est bâtie sur le modèle de l’abbatiale de Paray-le-Monial. Elle possède, tout comme à Cluny et à Paray, une voûte en berceau brisé, construite peu de temps après sa consécration comme cathédrale, puisqu’on ajouta des arcs-boutants à cette époque.
Une flèche fut construite en 1469 par le cardinal Rolin (le fils du chancelier Rolin), au-dessus de la croisée du transept, à la place d’un clocher roman détruit par la foudre. Elle atteint 80 m de haut. En 1476, le cardinal Jean Rolin offre la cloche Marthe, le bourdon de la cathédrale, qui pèse 3 360 kg et a un diamètre de 1,69 mètres, qui sonne toujours aux côtés de trois autres cloches datant, quant à elles, de 1854.
Tout l’espace du chœur fut détruit, y compris la mosaïque du XIIe siècle, remplacée par un pavé neuf. Le fameux tympan du Jugement Dernier de Gislebertus, a été recouvert de plâtre, les chanoines d’alors le jugeant de mauvais goût. Cela lui valut d’être préservé du vandalisme de la période révolutionnaire qui prit pour cible les tympans et linteaux des églises de Saône-et-Loire. Il a été redécouvert en 1837 et restauré. La tête du Christ, ayant été sectionnée au cours du premier plâtrage et conservée au musée Rolin à côté, n’a été remise en place qu’en 1948.
Gislebertus est le nom d’un sculpteur français du XIIe siècle connu pour son travail à la cathédrale Saint-Lazare d’Autun dont le tympan est signé de ce nom. La sculpture la tentation d’Ève lui est attribuée.
Son style est caractéristique de l’art roman bourguignon
La salle capitulaire
Ancienne bibliothèque, la salle capitulaire rassemble aujourd’hui une trentaine de chapiteaux, réalisés pour la plupart par Gislebertus, et extraits lors de la rénovation des piliers soutenant le clocher par Eugène Viollet-le-Duc. Les chapiteaux représentent des scènes bibliques ou des créatures extraordinaires. On y trouve, en particulier l’un des premiers nus de l’histoire de la sculpture romane, représentant La Tentation d’Ève ou Ève couchée, attribué à Gislebertus.
Pêle-mêle :
Merci, Tiffen, de partager ce moment passionnant que j’ai vécu moi aussi. On passe des heures à détailler le tympan et les chapiteaux. Le musée Rolin abrite aussi de beaux livres bien mis en valeur par des procédés numériques intelligents. Bien amicalement, Milena.
Merci infiniment chère Milena de votre gentil commentaire.
Je vous souhaite une très belle soirée.
Amicalement
Tiffen