Pour confectionner notre blason, nous avons consulté des ouvrages pour respecter les règles de l’Héraldique. Voici ci-dessous un petit résumé.
Les Armoiries sont apparues en Europe vers le milieu du XII ème siècle (1150). A cette époque, les combattants portent tous la même tenue : Un haubert (cotte de maille) et un heaume (casque) leur couvrant presque tout le visage. Pour se reconnaître dans les combats et les tournois, ils ont peint des figures distinctives sur la surface de leur écu (bouclier). L’écu devient le support du blason. Il peut avoir plusieurs formes. La plus classique, qui découle de la forme du bouclier, est l’écu « ancien » en forme d’ogive renversée. Les jeunes filles portaient souvent un écu en losange.
D’abord utilisées par les princes et grands seigneurs, les armoiries sont progressivement adoptées par toutes les catégories sociales.
Les COULEURS : On appelle ainsi les couleurs de l’écu. A partir de la fin du Moyen Age, les hérauts d’armes ont une valeur symbolique déterminée : Par exemple, l’azur devient le symbole de loyauté. Les émaux sont, en France, au nombre de 9.
On distingue parmi les couleurs :
Les MÉTAUX : Or (jaune), et Argent (blanc).
Les ÉMAUX : Gueules (rouge), Azur (bleu), Sable (noir), Sinople (vert), Pourpre (violet), Carnation (rose), Tanné (brun), et Orangé (orange).
Le règle est de ne pas mettre métal sur métal, ni émail sur émail, car la visibilité des motifs en serait réduite, et toute erreur pourrait être fatale sur un champ de bataille.
Les TIMBRES sont les ornements extérieurs qui surmontent et entourent l’écu. Ils sont aux couleurs de celui-ci. A l’origine, on distinguait surtout des heaumes, des cimiers (qui surmontent le heaume), et des couronnes. Puis progressivement sont apparus de multiples figures plus complexes, ainsi que des Devises.
Le BLASON : La division de l’écu se fait par des traits verticaux, horizontaux, oblique et courbes appelés en langage héraldique, Partitions ou Pièces Honorables. C’est pour augmenter les possibilités de composition, qu’ont été créées les partitions qui divisent le champ de l’écu.
Les MEUBLES : Les dessins ou figures que l’on met sur l’écu se nomment en langage héraldique, des Meubles . Ils sont d’une infinie variété, dans tous les domaines (surtout faune, flore, astres, mais aussi architecture, armes, vie quotidienne… ). Parmi les animaux, les deux plus courants sont le lion et l’aigle.
Le Blasonnement est l’art de décrire des armoiries en langage héraldique. Si l’écu est divisé en Partitions, on commence par celle qui est située le plus à gauche (senestre) et la plus élevée, en décrivant les couleurs et meubles.
LES BLASONS pouvaient aussi représenter des arts, métiers et corporations. Au Moyen-Age, chaque métier se regroupe par confrérie et se distingue par un sceau, une enseigne, une bannière, un saint, un bâton et un blason.
Les meubles figurant sur ces armoiries corporatives représentent le plus souvent les instruments utilisés par les ouvriers dans l’exercice de leur profession, et ne répondent pas forcément aux exigences des traités d’héraldique. Le Saint Patron de la corporation était souvent représenté.
Il y a très peu d’ouvrages sur la représentation des blasons de corporation. Les sources héraldiques proviennent en général de l’Armorial que le roi LOUIS XIV fit dresser à la suite de son édit de novembre 1696 sur « la police des armoiries ». Cet armorial porte le noms du juge d’armes HOZIER, responsable de son enregistrement et qui prélevait une taxe sur chaque écu.
Description héraldique de notre blason du Graphorium en Beaujolais :
Écartelé au premier de Sable, à la plume et encrier d’Argent – au second d’Or, au lion de Sable armé et lampassé de Gueules, brisé d’un lambel de cinq pendants du même, brochant le lion – au troisième d’Or – au quatrième de Sable, au rouleau de parchemin d’Argent.